Bien-aimés fils et filles bénis de Dieu, nous célébrons ce dimanche la “croix glorieuse”. De la mort à la résurrection du Christ, la croix est entrée dans le mystère de notre salut.A vrai dire, l’évocation de ce mot (la croix) éveille en nous des sentiments et des sensations bien négatifs. La croix pour nous est la somme de nos lourdes épreuves, la croix c’est le poids accablant de nos souffrances, la croix c’est le chemin misérable qui nous conduit à la mort. Chacun de nous connaît son lot de croix portées ou transportées de longues années jusqu’à ce jour. Certains sont entrain de vivre la terrible et écrasante expérience d’une croix dégradante et déshumanisante.  Ne manquons-nous pas de mots ou nos cœurs ne saignent-ils pas silencieusement devant la mort des âmes innocentes ? Ne refusons-nous pas de nous taire face à nos échecs répétés et injustifiés ou face à des maladies têtues, la mort prématurée de nos êtres très chers ? Et la révolte nous pousse à demander où se trouve ce Dieu qui sauve ?Si Dieu existe pourquoi la souffrance ? Si le Christ est venu nous sauver, en quoi la croix est-elle glorieuse ? « Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui ne périsse pas, mais obtienne la vie éternelle » (Jean 3 - 16). C’est pour accomplir ce dessein d’amour du Père que le Christ a accepté épouser notre condition humaine avec son cortège de misère, de souffrance jusqu’à l’ultime misère de l’Homme qu’est la mort et la mort sur une croix…

 

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